Les mutilations sexuelles féminines sont des interventions qui altèrent ou lèsent intentionnellement les organes génitaux externes de la femme pour des raisons non médicales.
Les mutilations sexuelles féminines sont le produit de facteurs culturels, religieux et sociaux au sein des familles et des communautés. Elles sont considérées comme "nécessaires à l’éducation d’une jeune fille" et les "prépareraient au passage à l’âge adulte et au mariage", elles "réduiraient" la libido des femmes, les rendraient "fidèles" mais également "propres et belles".
Aucun texte religieux ne prescrit cette intervention. Elles sont mondialement considérées comme une violation des droits des femmes. Selon l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS), entre 100 et 140 millions de jeunes filles et de femmes dans le monde vivent avec les séquelles de mutilations sexuelles pratiquées le plus souvent entre l'enfance et 15 ans. L’OMS distingue quatre catégories de mutilations sexuelles : Clitoridectomie: ablation partielle ou totale du clitoris (petite partie sensible et érectile des organes génitaux féminins) et, plus rarement, seulement du prépuce (repli de peau qui entoure le clitoris). Excision: ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres, avec ou sans excision des grandes lèvres (qui entourent le vagin). Infibulation: rétrécissement de l'orifice vaginal par la création d'une fermeture, réalisée en coupant et en repositionnant les lèvres intérieures, et parfois extérieures, avec ou sans ablation du clitoris. Autres: toutes les autres interventions néfastes des organes génitaux féminins comme piquer, percer, inciser, racler et cautériser les organes génitaux. Des conséquences graves sur la santé des femmes.
La vulve et le clitoris sont des parties du corps très vascularisées et très innervées. Leur mutilation entraîne des douleurs extrêmes, des hémorragies, des septicémies parfois mortelles. Elles ont également des répercussions gynécologiques (fistules, déchirures, accouchements très difficiles…) et psychologiques (angoisses, dépressions, suicides…) Que dit la loi française? Interdites en France,elles relèvent de la Cour d’Assises. Article 222-9 du Code Pénal : "Les violences ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente sont punies de dix ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende".