Le Planning est un acteur politique qui développe, avec d’autres organisations, collectifs, associations, militantes et militants, des actions pour défendre l’accès aux droits sexuels et reproductifs en France et à l’international ainsi que pour alerter les pouvoirs publics sur d’éventuelles restrictions de la liberté des personnes à faire leurs propres choix en matière de sexualités.
Accompagnemlent des homes et des femmes migrants Eros SanaLes femmes sont libres de disposer de leurs corps et sont capables de faire seules leurs propres choix en matière de sexualités et de reproduction. Cela a été officiellement reconnu pour la première fois en 1995 lors de la 4è Conférence internationale sur les femmes à Pékin.
Plus de vingt ans après, chaque femme devrait pouvoir faire ses propres choix concernant sa vie, son corps, sa santé. Pour ce faire, elle doit avoir accès à l’information et à des services de qualité tout au long de sa vie d’adolescente, de femme et potentiellement de mère. Chaque femme devrait pouvoir choisir son, sa, ses partenaires, si et quand elle se marie, d’avoir ou non des enfants, leur nombre et l'espacement des naissances, leurs méthodes contraceptives…
Aujourd’hui, les engagements en faveur des droits et de la santé sexuels et reproductifs (DSSR) restent très insuffisants au niveau mondial, la santé et la vie de millions de personnes dans le monde sont menacées parce que les autorités de leur pays ne leur garantissent pas leurs droits sexuels et reproductifs.
Notamment, il est inacceptable encore aujourd'hui, que :
- 40% des femmes en âge de procréer vivent dans des pays où l’avortement est interdit, limité ou inaccessible ;
- 47 000 femmes enceintes meurent chaque année des suites des complications liées à un avortement dangereux ;
- plus de 14 millions d’adolescentes accouchent chaque année, principalement à la suite de relations sexuelles forcées ou d’une grossesse non désirée ;
- 215 millions de femmes n’utilisent pas de contraceptifs alors qu’elles souhaitent retarder leurs grossesses ou ne plus avoir d’enfants ;
- 60% des adolescent.es de quatre pays d’Afrique subsaharienne ne savaient pas comment éviter une grossesse et plus d’un tiers ne connaissaient aucun moyen de contraception ;
- 24 pays d’Europe exigent des transgenres qu’ils ou elles se fassent stériliser afin d’obtenir la modification de leur état civil.
Le respect des droits humains en matière de sexualité et de procréation est fondamental pour permettre à chaque individu, plus particulièrement aux femmes et aux filles, de bénéficier d’une santé sexuelle optimale, de s’émanciper, de faire ses propres choix de manière éclairée, d’avoir accès à une éducation à la sexualité complète fondée sur le consentement et le plaisir.
Droits les plus intimes parmi les droits humains, les droits sexuels et reproductifs constituent également une composante essentielle au progrès vers l’égalité femmes-hommes. Alors que les États ont adopté un nouveau programme international de développement pour les 10 prochaines années, les DSSR doivent être une priorité.
Le travail de plaidoyer du Planning consiste à faire entendre les revendications et les besoins qui remontent du terrain, que ce soit dans les médias et dans l’espace public mais aussi au sein des instances nationales dans lesquelles siège le Planning. Ce travail de plaidoyer et de renforcement des associations vise à mobiliser la société civile face au Gouvernement.
Le Planning participe aussi à des collectifs inter-associatifs pour rappeler à la France ses engagements à l’international, en faveur des droits sexuels et reproductifs, comme clé de voûte du développement durable, tout en inscrivant les droits des femmes et l’égalité des sexes comme priorités politiques. En 2017, le Planning a notamment participé à une forte mobilisation inter-associative pour défendre le droit à l’avortement en Europe.
Les États doivent prendre des mesures concrètes accompagnées de moyens financiers, non seulement en abrogeant les lois oppressives, mais également en promouvant et en protégeant les droits sexuels et reproductifs, en assurant leur mission d’information, de sensibilisation et de services et en mettant fin à l’impunité face aux violences sexistes et sexuelles.
La santé et les droits sexuels et reproductifs, l’égalité entre les sexes et le renforcement du pouvoir des femmes ont été reconnus comme des éléments clés pour atteindre tou.te.s ensemble les cibles fixées par les Objectifs de Développement Durable (ODD) d’ici à 2030.