La sexualité et la vie affective sont des dimensions fondamentales de la santé physique et mentale de tout être humain.
En France, la loi de 2005 reconnaît aux personnes en situation de handicap le droit au respect de leur vie privée et à l’exercice de leur autonomie, y compris dans le domaine de la sexualité. S’inscrivant dans cette approche positive de la sexualité, le programme « Handicap et alors ? » vise à faire reconnaître et à promouvoir la vie relationnelle, affective et sexuelle des personnes en situation de handicap et à changer le regard social sur leur sexualité.
La spécificité de ce programme repose sur un travail global, qui s’articule autour de quatre axes interdépendants :
- les personnes en situation de handicap
- les familles
- les professionnel.le.s
- les institutions
La mise en œuvre de ces quatre axes dans une institution implique un engagement sur la durée. La réussite du projet réside dans l’adhésion de la structure à la mise en place d’actions d’éducation à la sexualité auprès des personnes accueillies et cela depuis le plus jeune âge. Ce travail nécessite un changement des pratiques professionnelles, de la culture institutionnelle ainsi que du regard et des attitudes de l’entourage familial.
Luttons pour créer les conditions d’une sexualité vécue sans répression ni dépendance
Mouvement d’éducation populaire, le Planning lutte pour créer les conditions d’une sexualité vécue sans répression ni dépendance, dans le respect des différences, de la responsabilité et de la liberté des personnes. Ses modalités d’intervention privilégiées lui ont permis de mesurer l’importance – pour que le public s’approprie ces messages de prévention – de développer une approche globale centrée sur l’écoute et l’expression des personnes. Entre autres choses, est également apparue la nécessité de faire appel à des outils d’animation adaptés au vécu émotionnel et cognitif de ces publics.
Inspirés par l’approche dite de « réduction des risques » et le counseling, la prévention selon Le Planning consiste à favoriser l’accès à l’information et son appropriation.
Elle ne peut se faire qu’à condition que soient mis en place des espaces de parole pour que ces messages de prévention résonnent de façon singulière pour chaque personne au regard de son vécu.
Partir du vécu de ces personnes, c’est leur permettre de prendre conscience de leur rapport aux risques sexuels et de s’approprier ensuite les moyens de prévention dans une démarche évolutive à partir de là où elles en sont.