Sensibiliser les jeunes pour changer les mentalités
Comme le souligne l'enquête, "la classe n'est pas un espace 'neutre' et les pratiques pédagogiques restent marquées par un traitement différencié des filles et des garçons. Par naturalisation, par habitude ou par continuité de la socialisation familiale, l'école co-produit les différences et les hiérarchies entre les filles et les garçons". J'ai lancé cette étude parce que je voulais 'sauver' les filles des violences sexistes qu'elles subissent chaque jour. Mais ma grande découverte a été de constater que les garçons étaient eux aussi victimes.
La violence est trop socialement admise et l'école est le reflet de cette acceptation
Il est du devoir de l'Éducation nationale d'inverser la tendance pour mettre fin aux violences qui règnent dans les établissements scolaires. Sa proposition pour y remédier ? Commencer par respecter les trois séances annuelles d'éducation sexuelle à l'école, qui abordent des thématiques aussi larges que la puberté, la contraception, le sexisme et l'homophobie. "Ce programme doit être obligatoirement dispensé de la maternelle au lycée, conformément à la loi votée en 2001. Le problème, c'est que très peu d'établissements l'appliquent", déplore Lisa Azuelos.