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Une femme trans agressée dans la foule.
Un réfugié homosexuel exposé aux persécutions reconduit à la frontière.
Un petit garçon empêché de jouer à la poupée parce qu’il « risquerait de devenir pédé ».
Un.e adolescent·e homosexuel·le jeté·e à la porte de chez lui/elle..
Un couple de femmes obligées de payer à l’étranger pour pouvoir devenir parents.
Un.e enfant en bonne santé mutilé.e à la naissance pour lui assigner arbitrairement un sexe.
Un.e travailleu·r·se homosexuel.le harcelé·e par son patron.
Discriminations, exclusions, violences, harcèlements dans l’espace public et privé, …

En réponse à un Etat et une police homophobe et transphobe, les émeutes de Stonewall étaient un cri d’autodéfense politique aux violences LGBTQI-phobes. Aujourd’hui, à l’occasion des 50 ans de Stonewall, l’heure est au bilan, et il n’est pas brillant… Dans cette société normative, capitaliste, patriarcale, sexiste et raciste, les formes de dominations et de violences sur des personnes LGBTQI+ sont multiples et alarmantes. Pour y mettre fin, nous exigeons une liberté et une égalité réelles !

À bas le régime de la norme !
Celui qui nous assigne à des rôles sociaux binaires pour satisfaire une division genrée de la société, un contrôle des sexualités et des corps, à fortiori celui des plus vulnérabilisé·e·s... Renversons le patriarcat et ses normes de genre ! Refusons la tyrannie de la norme qui contraint les personnes à faire correspondre leur expression de genre à l’une des deux cases créées pour nous. Le parcours administratif d’une personne trans pour obtenir la reconnaissance de son identité est d’ailleurs encore truffé d’obstacles et de violences inacceptables. Il faut dépathologiser, dépsychiatriser, supprimer la mention sexe, mettre fin aux violences médicales contre les personnes intersexes et une lutte véritable contre l’exclusion sociale.

À bas le Pinkwashing !
Nous ne voulons pas être un faire-valoir d'une Pride incolore, dépolitisée, commerciale qui ne nous ressemble pas. Nous ne sommes pas une « étiquette » permettant à l’idéologie nationale-républicaine de se racheter une conduite une fois par an, aux politicards de capitaliser sur notre vote, ou aux racistes de justifier leur xénophobie. Ne tombons pas dans le piège de l’homonationalisme qui prétend combattre notre exclusion par celle des migrant·e·s racisé·e·s. Flics, politicards, fachos, exploiteurs, exploiteuses, n’enfilons pas le costume de nos bourreaux. C’est en contradiction totale avec l’esprit de commémoration des émeutes de Stonewall que les manifestations LGBTQI+ soient quasi-exclusivement organisées par les commerçants dans la connivence des pouvoirs publics. Créons l’alternative ! Ne laissons pas nos revendications être une vitrine des marchés lucratifs. Nos luttes pour l'émancipation des opprimé·e·s ne peuvent pas coexister avec ce système d’exploitation économique : le capitalisme.

À bas les politiques réactionnaires et d’oppression !
Victimes de persécutions dans leurs pays d'origine et dans leurs parcours, les réfugié.e.s LGBT sont contraint.e.s, en France, de prouver leur orientation sexuelle ou leur identité de genre auprès des services de régulation migratoire de l'Etat. Ces politiques racistes ne peuvent plus durer. Par ailleurs, le gouvernement français veut renvoyer entre les mains de l’extrême-droite brésilienne plusieurs personnes trans séropositives à grands coups d’expulsions. La discrimination des personnes séropositives, le manque de prévention et le manque de moyens aux associations sont autant de problèmes qu’il faudrait régler plutôt que de financer la fortification policière à nos frontières. Liberté de circulation pour toutes et tous !

À bas les fascismes !
Ne baissons plus les yeux, ne changeons plus de trottoir, et ne restons pas sans rien faire face à l’incessant climat de violence raciste, homophobe et transphobe de l’extrême droite : la peur doit cesser. Face aux groupuscules d’extrême droite, identitaires ou néo-nazis, organisons une autodéfense populaire et solidaire. Nous ne tolérons pas qu'un bar identitaire puisse prospérer à deux pas du Centre LGBT de Nice. Combattons les fascismes partout où ils se trouvent !

Nous sommes solidaires des travailleu·r·se·s du sexe, qui en plus de subir la précarité, le sexisme, la transphobie ou le racisme, sont aussi grandement marginalisé·e·s au lieu d’être soutenu·e·s et accompagné·e·s.

Nous sommes solidaires de toutes les personnes infériorisé·e·s. Les habitant·e·s de banlieue, identifié·e·s comme « population sensible », sont aujourd’hui les premièr·e·s victimes de la violence d’Etat et d’une brutalité policière sans borne !

Nous sommes également solidaires de celles et ceux qui manifestent depuis le 17 novembre avec des gilets jaunes. Elles/ils exigent une justice sociale et ne reçoivent en retour que mutilations, violences, peines de prison, gardes à vue préventives, etc. Une fois de plus, le vernis démocratique se craquelle et le pouvoir d’État sort les crocs quand ses privilèges sont menacés.

Nous continuerons de nous battre pour :
• de véritables politiques publiques de lutte contre les LGBTQI-phobies et le sexisme,
• l’arrêt des mutilations et des traitements sans nécessité vitale sur les personnes intersexes, et l'accès remboursé aux opérations et aux traitements pour les personnes trans qui les souhaitent,
• l’ouverture du droit à la PMA à toutes et tous,
• la réforme de l’établissement de la filiation et son inscription sur la base de l’engagement,
• une politique de santé publique respectueuse de critères humains et sanitaires et non économiques,
• des moyens concrets et d’ampleur contre l’épidémie de sida,
• l’arrêt des politiques discriminatoires, stigmatisantes et répressives contre les personnes racisées, les migrant·e·s, les travailleu·rs·ses du sexe et les classes populaires,
• la fin des politiques de précarisation,
• une vraie politique d’accueil et d'accompagnement des migrant·e·s, des mesures d’urgence contre les persécutions y compris celles concernant les LGBTQI+ et la régularisation de tout·e·s les sans-papiers,
• Le développement des alternatives à l'emprisonnement et le respect de la dignité des personnes incarcérées et de leurs droits et accès aux traitements, y compris hormonaux.

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