Les associations Planning familial des Pays de la loire ont appris vendredi dernier que la totalité des subventions allouées par le Conseil Régional étaient supprimées dès 2025.
À l’heure où nous nous mobilisons pour la journée internationale de lutte contre les violences
faites aux femmes et aux minorités de genre, nous apprenons la décision du Conseil Régional
des Pays de la Loire de supprimer les subventions aux associations qui interviennent sur ces
questions au niveau régional.
faites aux femmes et aux minorités de genre, nous apprenons la décision du Conseil Régional
des Pays de la Loire de supprimer les subventions aux associations qui interviennent sur ces
questions au niveau régional.
Cette décision intervient au même moment où, au niveau national, la Coalition féministe pour
la loi intégrale contre les violences sexistes et sexuelles, composées d’associations féministes
(dont le Planning familial), de syndicats, de juristes, de défenseur.es des droits humains et d’expert.e.s réclame de multiplier par 30 les moyens financiers destinés à cette lutte.
Concernant les subventions à notre Fédération Régionale du Planning Familial, la suppression concerne :
- Une subvention de 40 000€, portée par une convention-cadre dont le renouvellement pour 4 années a été signée en 2024 et destinée à de l’information sur la santé sexuelle des jeunes
ligérien·es et à de la sensibilisation et formation des professionnel·les en lien avec ce public.
- Une subvention de 26 170€ allouée dans le cadre d’une Convention entre le Conseil Régional
et les 3 Réseaux (FRCIDFF, URSF et Fédération régionale du PF) pour la mise en place
d’animations/sensibilisations sur la « Prévention des violences sexuelles et des
comportements sexistes ».
Cela aura d’abord un impact auprès des usagères-usagers en termes d’éducation à la vie affective et sexuelle, car en supprimant ces subventions, ce sont des dizaines d’animations en lycées ou MFR qui vont devoir être annulées. Nous rappelons que la loi de 2001 prévoit 3 séances par élève et par année, du CP à la terminale. Nous sommes déjà bien loin de ces objectifs, et réduire les financements contribuera à s’éloigner encore plus de la loi.
Cela aura aussi un impact sur la prévention des violences sexistes et sexuelles, dont on connait l’impact et le coût quand il n’y a pas eu de prévention et dont on sait les conséquences des actes commis pour les victimes. L’éducation à la vie affective et sexuelle est reconnue comme étant un facteur de prévention essentiel des violences sexistes et sexuelles. Alors qu’aujourd’hui encore, il est estimé que 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année(CIIVISE) et que le nombre de femmes âgées de 18 à 74 ans qui au cours d'une année sont victimes de viols, tentatives de viol et/ou agressions sexuelles est estimé à 217 000 femmes (Enquête « Vécu et Ressenti en matière de Sécurité » 2022 – SSMSI), la décision du Conseil Régional des Pays-de-la-Loire se révèle une décision qui met en danger notre société, nos enfants, nos sœurs, nos mères et nos ami·es.
Cela aura aussi un impact sur la prévention des violences sexistes et sexuelles, dont on connait l’impact et le coût quand il n’y a pas eu de prévention et dont on sait les conséquences des actes commis pour les victimes. L’éducation à la vie affective et sexuelle est reconnue comme étant un facteur de prévention essentiel des violences sexistes et sexuelles. Alors qu’aujourd’hui encore, il est estimé que 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles chaque année(CIIVISE) et que le nombre de femmes âgées de 18 à 74 ans qui au cours d'une année sont victimes de viols, tentatives de viol et/ou agressions sexuelles est estimé à 217 000 femmes (Enquête « Vécu et Ressenti en matière de Sécurité » 2022 – SSMSI), la décision du Conseil Régional des Pays-de-la-Loire se révèle une décision qui met en danger notre société, nos enfants, nos sœurs, nos mères et nos ami·es.
En supprimant purement et simplement ces financements, le Conseil Régional envoie un message de désengagement sur la question de l’égalité femmes/hommes, des droits des femmes, des enfants et des minorités de genre, la prévention en santé sexuelle et la lutte contre les violences sexistes et sexuelles particulièrement inquiétant.
Par ailleurs, alors qu’il est noté une baisse significative de l’usage du préservatif chez les 15-24 ans, comment une assemblée chargée de l’intérêt général peut décider de supprimer des temps d’échanges et d’information envers ce public. L’éducation à la vie affective et sexuelle est également un espace essentiel afin de donner la possibilité pour chaque personne de vivre une sexualité épanouie, à l'abri des grossesses non prévues et des infections sexuellement transmissibles.
Nous demandons à la Région de reconsidérer cette décision et de rétablir les financements nécessaires pour montrer son engagement sur ces questions qui, quand on les adresse, contribuent à lutter pour une société plus juste et égalitaire.
Le Conseil d’Administration de la fédération Pays-de-la-Loire du Planning Familial
Le 24/11/2024