8 mars Journée internationale des droits des femmes
Disons NON aux politiques d'austérité
Disons OUI à la solidarité internationale


La loi Macron, fidèle aux politiques d'austérité, demandées par le patronat, va aggraver la précarité des femmes. Elle instaure :

1 – l'extension du travail du dimanche et en soirée (de 21h à minuit). Il est en première ligne dans le commerce, mais il risque de s'imposer à d'autres activités : garde d'enfants, transports, personnel d'entretien des grandes surfaces. Travailler le dimanche et/ou de nuit implique une vie à contretemps de la vie sociale, de la vie familiale. Elle oblige à trouver des moyens de garde pour les parents isolés : des mères dans 9 cas sur 10. Elle entraîne aussi des difficultés de transports en commun et des temps allongés. Même si c'est censé être basé sur le volontariat, a-t-on vraiment le choix quand on a un poste à temps partiel, dont 83 % sont occupés par des femmes, et/ou quand on gagne un bas salaire, ce qui est le cas de 24 % des femmes salariées.

2 – Des visites médicales « moins nombreuses » et le contournement de la médecine du travail. Or, le travail de nuit, 1er critère du compte pénibilité, a des incidences sur l'alimentation, le sommeil.... Les travailleuses du commerce sont les championnes des TMS (Troubles musculo-squelettiques) Ce contournement de la médecine du travail rendra invisible les effets négatifs de la précarisation du travail. Cette médecine est par ailleurs l'une des dernières garanties d'accès à la santé pour les plus précaires.

3 – Les contrats de travail ne seront plus soumis au Code du Travail, à cause de l'abrogation d'un d'un alinéa de l'Article 2064 du Code Civil. Ils seront donc considérés comme de simples accords entre deux personnes, porte ouverte à tous les abus.

A cela s'ajoute une réforme des Prud'hommes et de l'Inspection du Travail, qui demeurent les dernières garanties contre les abus des employeurs.

Dans le monde du travail, les femmes sont les plus exposées à la violence économique. Un tel démantèlement des droits sociaux va aggraver la condition de tou-t-es les travailleurs-ses, de toutes les femmes des milieux populaires  Elles sont donc en première ligne des conséquences sociales, dramatiques d'une telle loi.

Rappelons aussi que ce sont les premières victimes des politiques d'austérité imposées par le patronat.
L'austérité présentée comme inévitable et la dette comme une fatalité, sont des prétextes pour remettre en cause les systèmes de santé publics (fermeture de maternités, de centre IVG,...) l'école publique manque d'enseignants, le logement social n'a plus de ressources et de protection sociale, mais aussi les services publics dont les femmes sont les premières bénéficiaires.
Les politiques austéritaires ne sont pas une solution, au contraire elles aggravent la situation déjà précaire des femmes. Nous, féministes, affirmons que l'austérité n'est pas une fatalité !

En ce  8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, réaffirmons notre engagement pour une société réellement égalitaire, pour l'égalité des salaires, pour la revalorisation des bas salaires.
Réaffirmons notre solidarité avec les luttes des femmes dans le monde.
 

RDV à Grenoble le 7 mars à 14h: déambulation dans les rues de Grenoble avec slogans et panneaux.

Rendez-vous à 14h au Jardin de Ville (côté parvis Droits des Hommes).

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