'Une histoire banale' est le troisième long métrage d'Audrey Estrougo, jeune réalisatrice française (sortie mars 2014).

Synopsis : C’est l’histoire de Nathalie, une femme ordinaire, dont la vie est rythmée par ses gardes d’infirmière et les retours de son ami un week-end sur deux.  C’est l’histoire d’une femme, dont la vie bascule un soir quand un collègue de travail la viole contre la porte de son appartement… C’est une histoire banale.

Problématique : 'Une histoire banale' oblige à se placer devant ce qu’on ne voudrait pas voir, en imposant une confrontation frontale, non pas à l’agressivité physique mais à la douleur mentale. La jeune metteur en scène ne cherche pas à choquer en nous montrant le viol dans toute son horreur; la scène en question ne dure que quelques instants, elle est filmé avec beaucoup de pudeur.
Non, l'important pour d'Audrey Estrougo est plutôt de s'attarder sur les conséquences morales d'un tel crime, comment une jeune femme qui avait confiance en elle, bien dans sa peau et sa sexualité peut, du jour au lendemain, basculer dans le mutisme et l'automutilation tant elle a été brisée par cette terrible tragédie. Ce film nous montre à quel point le rapport aux hommes et à la vie de manière générale se désagrège du jour au lendemain, suite à ce crime.

Contexte : dans notre société marquée par une histoire à forte domination masculine, le viol reste encore frappé d’un puissant tabou. Pendant très longtemps, la parole des victimes de viol a été occultée. C’est justement pour cela qu’Audrey Estrougo a voulu en montrer les facettes les plus mystérieuses voire incompréhensibles. La difficulté de porter plainte, le malaise de l’entourage, l’obsession de la propreté, les liens entre l’agresseur et sa victime. Comme 80 % des femmes violées, Nathalie connaît le violeur, et comme la majorité d’entre elles, elle est confrontée à la suspicion de ses interlocuteurs, notamment de la police, au moment où elle se décide à témoigner.
Une femme est violée toutes les 8 minutes en France, et on estime qu’environ 11% seulement des victimes portent plainte; 3% de ces plaintes amènent à un procès.
Pour que la honte change de camp, soutenons chaque femme victime de viol à porter plainte, et parlons.

Partenaires : le Planning Familial de l’Isère, le Collectif Action au Féminin ainsi que la Bibliothèque Teisseire-Malherbe

Date et lieu: à la Bibliothèque Teisseire-Malherbe - 12 Allée Charles Pranard à Grenoble, le mercredi 26 novembre 2014 à partir de 18h30
Horaire: collation à 18h puis projection de 18h30-20h, et enfin débat de 30-40mn
                       
Soirée gratuite et ouverte à tous à partir de 16 ans.

Renseignements: Planning Familial de l’Isère - Tél. : 04.76.87.89.24 - secretariat@leplanningfamilial38.org

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