Dans le champ politique, en 2023, toute l’AD31 s’est massivement mobilisée en opposition à la réforme des retraites. De par les réalités sociales des femmes et minorisé·e·s de genre, c’est-à-dire les inégalités salariales, les carrières interrompues, les temps partiels, et tout le travail non-rémunéré de tâches domestiques et de soins familiaux, nous avons identifié cette réforme comme un enjeu féministe majeur. L’équipe salariée s’est mise en grève pendant plusieurs semaines.
Par ailleurs, de nombreuses actions collectives ont fleuri. Nous avons participé à des manifestations et des événements marquants à Toulouse et Cazères, tels que le 8 mars pour les droits des femmes et des minorités de genre, le 28 septembre pour le droit à l'avortement, le 25 novembre contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genre. Les militant·es du PF31 se sont mobilisé·es pour chacune de ces luttes, souvent en tant qu’organisateur·ice·s. Nous avons également organisé des soirées de soutien des stands « vente de crêpes » pour récolter des fonds pour la caisse IVG Délai Dépassé du PF31, permettant aux personnes d’accéder à l’avortement en Espagne lorsque les délais sont dépassés en France.
Face aux besoins grandissants des publics sur son territoire, l'équipe salariée de l’AD31 s’agrandit en passant de 4 à 6 salarié·e·s. Ce développement permet d’une part, de continuer et de renforcer les actions alors menées : les permanences, les groupes de parole pour femmes cis et personnes trans ayant vécu un ou des viols, les formations des professionnel·le·s, les interventions EVARS, etc. ; et d’autre part, d’assurer le lancement de nouvelles actions : le groupe local de Cazères-sur-Garonne, le Programme de Développement Affectif et Social (ProDAS), et le groupe de parole pour des personnes LGBTQIA+ ayant vécu un/ou des viols. Cette croissance s’accompagne de nouveaux outils de gestion permettant d’optimiser les procédures internes et donc l’appui à la structuration des activités.
À l'heure où nous écrivons ces lignes, une bataille a été gagnée avec la constitutionnalisation de l’avortement, en mars 2024. Elle représente un progrès significatif pour les droits des femmes et des minorités de genre : en inscrivant le droit à l'avortement dans la Constitution, ce droit devient inaliénable et protégé contre les fluctuations politiques et législatives futures. Cela garantit que toutes les femmes et les personnes pouvant être enceintes (les débats sur la formulation l’ont bien entériné) auront un accès à l'avortement, indépendamment des changements de gouvernement ou des pressions conservatrices.
Cependant, ces avancées ne doivent pas nous faire oublier les menaces croissantes auxquelles nous sommes confronté·e·s. Les attaques contre les droits des personnes trans et la montée frappante de l'extrême droite exacerbent les discriminations et les violences envers les populations les plus vulnérables. Ces défis renforcent nos convictions et notre détermination à lutter pour une société solidaire, féministe, plus juste, inclusive et respectueuse de toustes.
Nous continuerons notre militantisme et notre engagement à faire bloc contre le racisme et toutes les discriminations qui touchent en premier lieu les personnes les plus précaires et minorisées dans notre société. Notre lutte pour l'égalité et la justice sociale sera inébranlable, et nous sommes résolu·e·s à défendre les droits de toustes face à ces menaces.
Le Conseil d’Administration
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