Communiqué de presse
Planning Familial de la Gironde
Le Planning Familial de la Gironde sera aux côtés des victimes de Bassam EL ABSI, dont le procès en appel s’ouvrira le 29 novembre 2024 aux assises d’Angoulême, à 9h.
Nous appelons à une conférence de presse à 8h le 29 novembre, devant le tribunal judiciaire.
Au total, 17 femmes ont dénoncé des viols ou des agressions sexuelles, dont certaines étaient prescrites. Huit d'entre elles s’étaient portées parties civiles : des patientes, deux anciennes salariées de ses cabinets à Langon et Buéguey (Gironde), ainsi que la fille d’une ancienne compagne, mineure au moment des faits. Il a été condamné à 17 ans de prison pour viols et agressions sexuelles aux assises de Bordeaux le lundi 27 février 2023. Faisant appel de sa condamnation, il a été libéré sept mois après. Le Planning Familial de la Gironde a dénoncé une décision violente et incompréhensible pour les victimes, après des années de lourdes procédures.
Pendant des décennies, ce radiologue a su tisser sa toile de prédateur en créant les conditions d’une reconnaissance de professionnel honorable et serviable, y compris par ses pairs. L’Ordre des médecins, saisi à plusieurs reprises, n’a pas jugé bon de le suspendre, sauf lorsque la justice a été saisie, et il n’a été radié qu’en 2018, après sa retraite.
Voici comment, pendant des années, un homme au-dessus de tout soupçon, protégé par l’esprit de corps d’une profession où la domination masculine n’a pas été déconstruite, a pu garder son emprise sur ses victimes, malgré les alertes, y compris de médecins traitants.
Combien de victimes auraient pu être évitées, empêchées ?
C’est la même question à chaque procès : au procès de Mazan en 2024, comme celui de Joël Le Scouarnec en 2025. Il y a l’auteur des faits, en pleine responsabilité, et toutes les personnes qui ont rendu cela possible pendant des années… Cela s’appelle la culture du viol.
Dans ce procès, il y a un homme, auteur présumé de viols et d’agressions sexuelles, condamné une première fois. En faisant appel, il fait revivre à ses victimes l’intégralité des souffrances qu’il leur a déjà infligées. Ce sont des victimes courageuses, que nous croyons, et elles ont été rejointes par d’autres depuis le premier procès, à travers de nouvelles plaintes.
Nous vous croyons ! Vous êtes fortes, nous sommes là, ne restez pas seules !!
Contact presse :
Annie Carraretto, co-présidente
06 70 54 76 85