26 septembre 2022, journée mondiale de la contraception ; 28 septembre 2022, journée internationale d’actions pour l’accès à l’avortement.

Deux facettes d’un seul et même droit, celui du choix des personnes, de leur l’autonomie et de leurs droits à la maîtrise de leur fécondité !
Des droits fondamentaux et universels ? Vraiment ?

Pour le Planning Familial ces droits sont indissociables. C’est le choix des personnes à maîtriser leur fécondité, à décider d’être enceint.e.s ou pas, parents ou pas.

Une hypocrisie internationale. 215 millions de femmes dans les pays en voie de développement n’ont toujours pas accès aux services de planification familiale. Une femme meurt toutes les 9 minutes des suites d’un avortement clandestin faute d’un accès aisé à la contraception et à un avortement sûr et légal.

Des pays ont gagné récemment des droits, d’autres les restreignent ou les interdisent, le plus emblématique étant ce qui se passe en 2022 aux Etats-Unis. Chaque fois c’est un combat politique où le corps des femmes est instrumentalisé au nom d’idées réactionnaires et rétrogrades d’une minorité qui veut imposer sa façon de penser comme si l’IVG était encore une question : NON ! l’IVG n’est plus une question, c’est une réponse au libre choix souverain des personnes d’avoir un enfant ou pas et partagé dans le monde par le plus grand nombre de personnes.

En France, grâce aux luttes menées, l’accès à la contraception et à l’avortement est légal mais l’accès reste encore difficile pour beaucoup d’entre nous :
- Parce que l’information, avec notamment l’application de la loi de 2001 sur l’éducation à la sexualité laissée au bon vouloir de l’Education Nationale, laisse beaucoup de jeunes sous-informés ;
- Parce que l’inaccessibilité aux services publics connectée à la crise hospitalière sur certains territoires rend très difficile la prise en charge de la santé sexuelle des personnes : prise en charge gynécologique, IVG, mais aussi suivi de grossesse, prévention des maladies sexuellement transmissibles…
- Parce que les injonctions, la culpabilisation, la désinformation restent fortes

Ces freins, obstacles, tabous et régressions autour de la sexualité des femmes, des hommes et des personnes des minorités de genre, particulièrement celle des jeunes, cachent mal la difficulté de nos sociétés à reconnaître ce droit aux personnes de choisir quand et si elles veulent devenir parents.

Garantir à toustes information, choix, droit, et accès en toute sécurité et sans jugement à toutes les méthodes de contraception et à l’avortement est un combat universel ! Les droits sexuels sont des droits fondamentaux et au-delà d’une question prioritaire de santé publique, il s’agit bien d’autonomie, de liberté, d’indépendance, dans le respect des différences.

Ce combat, le Planning Familial le poursuit en France, en Europe et dans le monde avec la Fédération Internationale pour la Planification Familiale (IPPF) et ses associations partenaires pour que s’appliquent enfin ces droits fondamentaux partout et dans tous les pays, où qu’ils soient !

Le Planning Familial de la Gironde fait siennes les recommandations du Haut Conseil à l’Egalité :
- Reconnaître que le droit à l’avortement et les droits sexuels et reproductifs sont une valeur essentielle de l’Union européenne et une composante de l’Etat de droit.’avortement ne saurait être ni pénalisé ni empêché au sein de l’Union européenne.
- Faire inscrire effectivement, ainsi que l’a annoncé le Président de la République française le 19 janvier 2022, les droits sexuels et reproductifs et le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE et réviser l’article 6 du Traité sur l’Union européenne.
- Intégrer, dans le mécanisme de conditionnalité des financements de l’Union européenne au respect de l'État de droit, le critère du respect des droits des femmes, y compris le respect du droit à l’avortement.
- Harmoniser les conditions et les délais légaux pour avorter sur ceux des Etats les plus progressistes en Europe.

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