Les CeGIDD[1] sont issus de la fusion entre les CDAG[2] et les CIDDIST[3] avec une extension de leurs missions à la contraception, l’avortement et la prévention des violences.
Le décret qui annonce leur création a été publié le 1er juillet 2015 par le Ministère des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes. Il invite les établissements de santé, associations, services et organismes qui désirent obtenir une habilitation CeGGIDD, à se conformer au cahier des charges défini à l'annexe 1 du décret qui impose une structuration très médicalisée.
Le Planning Familial, de par son maillage territorial, son expertise en santé sexuelle et son approche démédicalisée en particulier auprès des jeunes et des femmes, est incontournable dans la prise en charge respectueuse des personnes qu'il rencontre. Il agit pour que toutes les personnes puissent parler de leur santé sexuelle, dans ses aspects médicaux, sociaux, économiques, en lien avec les inégalités de genre.
Les CPEF[4] et EICCF[5] du Planning Familial qui assurent des missions confiées par l'état s'impliquent au sein des COREVIH et réalisent des actions concernant tous les aspects de la santé sexuelle sur le terrain, soutenues par des ARS, peuvent s'inscrire dans ce dispositif dans le cadre d’un partenariat :
- en relai des CeGIDD pour l’information et les consultations concernant la contraception, l’avortement ou les violences ;
- sur l’activité de dépistage classique du VIH et des autres IST pour les CPEF ;
- sur des actions hors les murs ou vis-à-vis de publics en difficulté d’accès aux soins telles que les TROD.
Cette inscription des associations départementales du Planning Familial se fera en fonction de leur implantation, urbaine ou rurale, de l'analyse du contexte départemental et régional tel que les infrastructures médicales et de soins déjà présentes et les partenariats avec des associations et structures qui souhaitent s’inscrire dans ce dispositif.
Cependant, nous regrettons que la loi de santé, qui a défini le cadre des financements, ne reconnaisse pas ce travail en partenariat par l’attribution de financements aux associations partenaires alors que la réussite des CeGIDD ne peut se faire que grâce à ce partenariat. L’accueil et le suivi des personnes doit se faire en partenariat entre les CeGGID, les associations et les CPEF.
[1] Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (des infections par les virus de l’immunodéficience humaine et des hépatites virales et des infections sexuellement transmissibles).
[2] Centres de dépistages anonymes et gratuits.
[3] Centres d'information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles.
[4] Centres d'éducation et de planification familiale.
[5] Établissements d'éducation, d'information, de consultation et de conseil familial.