La loi supprime le délai de réflexion d'une semaine à respecter avant la réalisation de l'IVG. Auparavant, les femmes qui souhaitaient avorter devaient respecter un délai de réflexion de 7 jours entre la première consultation et la confirmation écrite, ce délai pouvant ne pas être respecté en cas d'urgence lorsque la femme enceinte approchait de la fin du délai légal pour avorter (12 semaines de grossesse).
Ce texte autorise désormais les sages-femmes à pratiquer une IVG médicamenteuse (article 127 de la loi santé).
Mesure phare de la loi santé, la généralisation du tiers payant permettra en outre aux femmes qui avortent de ne pas avoir à avancer de frais.
Cette nouvelle réforme du droit à l'IVG n'est pas la première de la présidence Hollande. Déjà en 2013, de nouvelles mesures avaient été mises en oeuvre. Avant le 31 mars 2013, l'assurance-maladie ne prenait en charge à 100% les interruptions volontaires de grossesse (IVG) que pour les femmes mineures. Ce taux de prise en charge était réduit à 70% pour les IVG de ville et 80% pour les IVG en établissements de santé. La Loi de financement de la Sécurité sociale pour 2013 a instauré le remboursement à 100% pour toutes les femmes, quelles que soient les modalités d'intervention. Cette nouvelle mesure, instituée par le décret n° 2013-248 du 25 mars 2013, est entrée en vigueur le 31 mars 2013. Les frais liés à l'IVG sont donc désormais intégralement pris en charge par l'assurance-maladie.