Le droit à l'IVG bientôt menacé aux US ?

L'interdiction de l'avortement pourrait être l'un des fers de lance de la politique du nouveau gouvernement américain. C'est ce qui a laissé entendre Trump dans sa première interview concédée après son élection, le 8 novembre dernier.

En affirmant qu'il souhaite nommer un juge anti-avortement à la Cour suprême, et en s'entourant d'un futur vice-président (Mike Pence) et d'un conseiller en stratégie (Steve Bannon) farouchement opposés à l'IVG, Donald Trump confirme vouloir déployer une politique contraire aux droits des femmes, comme toute sa campagne l'a laissé présager ces derniers mois.

Aux États-Unis, la Cour Suprême a reconnu le droit à l'avortement comme un droit constitutionnel en 1973. Néanmoins, depuis 1992, la Cour Suprême a reconnu aux différents États le droit d'apporter des restrictions aux modalités d'avortement reconnues par la loi (l'IVG est est autorisée jusqu'à la fin du premier trimestre). Ainsi 487 lois ont été adoptées pour réduire sa portée, et l'autorisation parentale pour les mineures et désormais requise dans 33 États.

Par ailleurs, l'accès au droit à l'IVG est remis en cause dans certains comtés du fait du manque de cliniques pratiquant l'IVG. Au Texas, par exemple, les cliniques pratiquant les IVG ferment les unes après les autres ; similairement, dans des États comme le Mississippi, le Nebraska, le Missouri, plus de 95 % des comtés ne compteraient plus aucune clinique pratiquant l'IVG. Une situation dramatique pour des milliers de femmes, qui risque de s'aggraver davantage dans les mois prochains.

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