Les femmes dont la vie est en danger, qui ont été violées ou dont le fœtus est jugé non viable seront ainsi autorisées à avoir recours à l’IVG.
C’est l’aboutissement de vingt-huit ans de lutte. Le Tribunal constitutionnel du Chili a validé lundi la loi de dépénalisation de l’avortement thérapeutique, déjà approuvée par le Parlement.
L’institution a rejeté les recours déposés par la droite « par six votes contre quatre, au sujet des trois causes d’interruption de grossesse » désormais autorisées, a déclaré Rodrigo Pica, secrétaire général du Tribunal constitutionnel, lors d’une conférence de presse.
Les femmes dont la vie est en danger, qui ont été violées ou dont le fœtus est jugé non viable seront ainsi autorisées à avoir recours à l’IVG. On estime qu’au moins 120 000 avortements sont pratiqués tous les ans au Chili, dans la clandestinité.
Ce texte a suscité une opposition farouche de l’Eglise catholique et des parlementaires de droite. Ces derniers avaient saisi le Tribunal constitutionnel après le vote du texte par le Parlement, mercredi 2 août, qui porte, selon eux, atteinte au principe du droit à la vie qui figure dans la Constitution.
À l’opposé, la dépénalisation de l’IVG a été l’un des grands combats de la présidente socialiste Michelle Bachelet, pédiatre de formation et ministre de la santé de 2000 à 2002. Elle avait promis de rétablir ce droit que les femmes avaient gagné en 1931 mais qui leur avait été retiré en 1989 par Augusto Pinochet.