Un jour historique pour les femmes et la société toute entière
Inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution est une nécessité. Car même si, en France, aucun parti politique ne dit aujourd’hui clairement être opposé à l’IVG, la restriction des conditions d’accès, la diminution des crédits, ou encore des menaces qui pèsent sur ce droit, sont déjà des réalités.
Cependant, il est à noter que la rédaction adoptée par le Sénat doit être améliorée afin que notre Constitution garantisse réellement l’effectivité et l’égal accès au droit à l’IVG pour toutes et tous. Nous appelons à l’évolution du texte par la réintégration des termes de "droit" et de "personne" : “la loi garantit l’effectivité et l’égal accès au droit à l’IVG à toute personne". En effet, les hommes trans à l’état civil ont la possibilité d’être enceints, mais n’ont toujours pas le droit d’avorter.
Aussi, alors que ce texte adopté par le Parlement, soutenu par plus de 80% de la population française, doit revenir à l’Assemblée nationale, qu’Emmanuel Macron et certains membres du Gouvernement ont apporté publiquement leur soutien à cette proposition de loi, nous appelons :
- d’une part les député·e·s à enrichir ce texte pour garantir un accès réel et effectif
- d’autre part à la responsabilité du Gouvernement, qui doit inscrire l'examen de cette proposition de loi à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale lors de la semaine d'initiative parlementaire de la majorité (début mars 2023) s'il souhaite montrer son attachement au droit des femmes à disposer de leurs corps.
Nous, militant·e·s du Planning Familial, serons toujours mobilisé·e·s aux côtés des élu·e·s, associations, professionnels·les de santé, pour conforter ce droit et enrichir ses modalités d’accès et de prise en charge.
Ce droit doit devenir un droit fondamental à disposer de son corps pour toutes et tous !